02/10/2025
Santé au travail

Santé au travail : un enjeu stratégique pour les entreprises

Chez PROPULS’, nous défendons une conviction forte : la santé au travail ne peut plus être pensée en silos. Il est désormais impératif de considérer de manière intégrée la santé physique, mentale et sociale. Ces trois dimensions s’entrelacent en profondeur : un risque physique peut produire des effets mentaux, un déséquilibre psychique peut engendrer des troubles somatiques, et l’isolement social fragilise les équilibres individuels.

Alors que la santé mentale est érigée en Grande Cause Nationale en 2025, le risque est grand de reproduire les erreurs du passé : réagir à l’urgence sans agir sur l’origine. C’est pourquoi nous appelons à une vision globale, systémique, et orientée vers la prévention à la source.

Santé mentale et santé physique : une interdépendance à intégrer

Définition de la santé mentale selon l’OMS

La santé mentale, telle que définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est « un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté ». Cette définition remet en cause une lecture uniquement pathologique de la santé mentale. Elle la situe dans une capacité fonctionnelle à évoluer dans son environnement.

La santé, telle que définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

Quand les troubles physiques et psychiques s’entrecroisent

Or, cette capacité dépend de nombreuses variables : conditions de travail, posture, exposition à des risques, reconnaissance, autonomie, relations avec le management… Un déséquilibre à l’un de ces niveaux peut avoir un impact en cascade.

Prenons un exemple concret : un trouble musculo-squelettique (TMS) peut résulter d’un stress chronique qui modifie la posture, augmente la crispation, et réduit la récupération. Inversement, une douleur physique prolongée et non prise en charge peut impacter l’estime de soi, provoquer de la fatigue mentale, voire favoriser la dépression.

Santé au travail : approche globale intégrant santé physique, mentale et sociale

La santé sociale au travail : un pilier trop souvent négligé

Climat social et coopération

La santé sociale est la grande oubliée des politiques de santé au travail. Pourtant, elle est centrale dans l’expérience vécue au travail. Elle se traduit par :

  • la qualité du climat social,
  • le niveau de coopération,
  • le sentiment d’utilité,
  • la reconnaissance,
  • l’équité managériale,
  • ou encore la participation aux décisions.

Reconnaissance, équité et participation

Une organisation peut très bien offrir de bonnes conditions physiques (ergonomie, sécurité, équipements) et proposer des accompagnements psychologiques… mais échouer à tisser un tissu social cohésif. Ce tissu est pourtant le terreau de la motivation, de l’entraide, et de l’engagement durable.

Chez PROPULS’, nous affirmons que la santé mentale se construit aussi par la qualité des liens. C’est pourquoi nous prônons une lecture systémique des RPS incluant le travail réel, les relations hiérarchiques et collectives, et les dynamiques de coopération.

Santé sociale au travail : climat social et coopération

Santé au travail : limites du plan santé mentale 2018-2023

Le programme pluriannuel santé mentale et psychiatrie 2018-2023 a constitué une avancée majeure. Il définit 5 axes prioritaires, dont trois concernent directement les entreprises :

  • renforcer la prévention,
  • favoriser l’accès aux soins,
  • améliorer l’inclusion.

Mais cette stratégie reste aujourd’hui très médicalisée et centrée sur les parcours individuels. Les volets organisationnels, managériaux, et systémiques y sont peu développés.

Pourtant, la santé au travail ne se résume pas à l’accès à un psychologue. Elle doit s’ancrer dans la structure de l’entreprise, dans son modèle de gouvernance, dans son dialogue social, dans sa gestion des conflits et dans sa politique RH.

Prévenir, soutenir, agir : les trois niveaux de prévention

La prévention primaire : agir à la source

Objectif : agir en amont, sur les causes structurelles. Cela implique d’analyser :

  • l’organisation du travail,
  • la charge mentale,
  • la lisibilité des rôles,
  • les arbitrages managériaux,
  • la reconnaissance du travail bien fait.

C’est ici que réside le cœur de l’impact stratégique. Chaque euro investi en prévention primaire est un euro qui réduit la souffrance, augmente l’engagement et renforce la performance.

La prévention secondaire : outiller les équipes

Objectif : outiller les équipes pour faire face aux tensions. Cela inclut :

  • la formation des managers,
  • des dispositifs d’écoute ou de régulation,
  • des indicateurs de bien-être,
  • l’apprentissage des signaux faibles.

C’est une étape indispensable pour faire face aux réalités du terrain.

La prévention tertiaire : gérer les situations installées

Objectif : agir une fois les problèmes installés. Cela comprend :

  • les cellules de soutien psychologique,
  • les enquêtes internes,
  • les médiations,
  • les aménagements de poste.

Mais attention : la prévention tertiaire ne doit pas devenir le pilier de la politique de santé. Elle intervient lorsque le système a déjà échoué.

Pourquoi penser la santé au travail dans sa globalité ?

Notre conviction est simple : l’entreprise est un système vivant. Agir sur un seul facteur (ex. : stress ou TMS) sans revoir les processus de décision, les formes d’évaluation, ou la cohérence des messages managériaux ne peut produire que des effets limités.

Santé mentale, santé physique, santé sociale ne sont pas des enjeux distincts. Ce sont les trois visages d’une même réalité.

Ainsi, une approche globale de la santé passe par la convergence des mesures de prévention primaire, secondaire et tertiaire. Elle suppose aussi de :

  • identifier les causes,
  • prévenir les conséquences,
  • savoir réagir face aux situations critiques.

Santé au travail et performance globale : un levier durable

Les effets positifs d’une politique globale de santé au travail sont bien documentés :

  • Productivité accrue : des salariés épanouis sont plus concentrés, moins absents, plus créatifs.
  • Réduction de l’absentéisme et du turnover.
  • Amélioration de la marque employeur.
  • Capacité à traverser les crises avec résilience.
  • Développement de la coopération et de l’innovation.

Le bien-être au travail n’est pas un luxe. C’est un vecteur de performance durable.

PROPULS’ : accompagner les entreprises vers une stratégie santé intégrée

Depuis plus de 30 ans, PROPULS’ accompagne les organisations dans leurs transformations structurelles et dans la mise en œuvre de politiques de santé au travail intégrées. Notre approche repose sur :

  • la co-construction avec les équipes,
  • la formation des managers aux risques psychosociaux,
  • des outils de diagnostic qualitatif et quantitatif,
  • des plans d’action hiérarchisés et mesurables.

Nous intervenons à chaque étape : analyse, sensibilisation, transformation, évaluation.

Changer de paradigme : oser une vision intégrée de la santé au travail

La santé des salariés est un enjeu éthique, stratégique et sociétal. Elle dépasse largement la prévention des troubles psychiques ou l’aménagement ergonomique des postes.

Elle exige une lecture transversale, décloisonnée, et ambitieuse.

Il est temps d’arrêter de penser en « santé mentale » d’un côté, et en « accident du travail » de l’autre. Il est temps de penser santé au travail dans sa globalité, en articulant les causes et les conséquences, les dimensions humaines et structurelles.

Et si on changeait de paradigme ?

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Jérome LANFRANCA

Jérôme LANFRANCA

Directeur de activités Conseil - Propuls'

Fort de plus de 20 ans d’expérience dans les domaines de la sécurité sanitaire et du management des risques, Jérôme est un consultant reconnu pour son expertise approfondie en prévention des risques psychosociaux (RPS). Sa carrière l’a amené à intervenir dans des environnements complexes où la protection des personnes et la structuration des démarches de prévention sont au cœur des enjeux. Jérôme éclaire un sujet essentiel : la place stratégique de ce référent dans la prévention des violences internes et la construction d’un climat de travail respectueux. Il y décrit les missions, les compétences attendues, et les conditions de réussite de cette fonction, bien au-delà de son aspect réglementaire. Depuis plus de 10 ans, Jérôme pilote des démarches d’évaluation des RPS auprès de structures très diverses, en lien avec une équipe d’une vingtaine de consultants aux profils complémentaires. Ensemble, ils construisent des dispositifs adaptés aux réalités du terrain, articulant prévention, sensibilisation et professionnalisation des acteurs internes. Son approche repose sur la conviction que le management des risques humains ne peut se limiter à des outils : il doit s’ancrer dans des pratiques claires, incarnées, et portées collectivement par l’organisation.

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